Mon petit cyclo au congrès 2022 de la FUB 🚴🏼‍♂️ (Fédération française des Usagers de la Bicyclette)

Mon petit cyclo au congrès 2022 de la FUB 🚴🏼‍♂️ (Fédération française des Usagers de la Bicyclette)

 

En partenariat avec le Collectif Cycliste 37, association tourangelle de promotion du vélo et membres de la FUB, le 22e congrès de la FUB s'est tenu à Tours, les 10 et 11 février 2022.

Ces journées ont été riches en échanges pour qu'ensemble, nous fassions progresser la pratique du vélo au quotidien. 550 personnes étaient au rendez-vous, un véritable succès !

 

Parler de vélo, rendre le vélo évident, faire en sorte que les candidats aux présidentielles parlent enfin de mobilité, voici l’ambition de ce 22 ème congrès de la Fub, Fédération des Usagers de la Bicyclette. Retour sur le Baromètre des villes cyclables et ouverture vers la suite. 

 

Ce congrès, à Tours, vendredi 11 février 2022, dans le superbe palais des congrès, a été très chargé en informations. La soirée de la veille était consacrée à la proclamation des résultats du 3ème baromètre des villes cyclables.

 

Une fois la chose faite, et les journalistes servis, on passa aux choses sérieuses, à savoir la présentation du rapport de Guillaume Gouvier-Cha et l’annonce d’une démarche commune à 4 dans le cadre des élections présidentielles et législatives. 

 

Mais avant de rentrer dans le vif des sujets je voudrais souligner la parfaite organisation et surtout l’incroyable professionnalisme des animateurs et orateurs. La FUB n’est plus une gentille fédération des années 60, elle est une organisation de niveau internationnal, avec des orateurs du genre Sciences-Po – HEC … Cela a été fortement remarqué et on ne peut que l’en féliciter. 

 

Evidement Mon petit cyclo était présent ! 

 

Et Antoine, notre responsable développement B2B s'est fait remarqué par le photographe. Nos gilets ont fait l'unanimité ! 

 

 

1- Dans le baromètre l’essentiel n’est pas la mesure

Le baromètre des villes cyclables est un baromètre d’opinion. Les participants donnent leur avis, ce n’est pas un concours de kms, de budget ou d’annonces. Evidemment le résultat dépend des personnes qui répondent et n’a pas de représentativité par quotas. La liste des points noirs ou des lieux dangereux ne devrait d’ailleurs pas apprendre grand’chose à personne. En revanche leur publication pourra renforcer des plaidoyers, et souligner la valeur de l’»expertise d’usage ». 

Le premier baromètre, en 2018, avait fortement aidé à ce que le vélo soit central dans les Assises de la mobilité et dans la loi qui a suivi. On a commencé à ne plus le regarder avec condescendance, selon les mots d’Elisabeth Borne, alors  ministre des transports. Le second, en 2019, avait mis le vélo au coeur des élections municipales. Celui-ci doit le mettre dans les élections présidentielles.

Ce 3ème baromètre a classé les 1625 communes ayant eu au moins 50 répondants dans leurs catégories respectives, afin que l’on puisse continuer à mesurer les évolutions. Mais elle l’a aussi fait évoluer en en créant deux nouvelles, banlieue et île, qui ne sont pas basées sur le nombre d’habitants mais sur le fonctionnement en termes de circulation : destination, origine,  mobilités pendulaires … A été également ajouté une question sur le lien entre recherche de nouveau logement et présence de stationnement pour les vélos. Au total 26 questions aux quelles il fallait donner une note, autour de 5 thèmes : Ressenti général, sécurité, confort, efforts faits par la commune, stationnement et services.

 

 

2- Le plus important n’est pas le classement, mais l’évolution

Les communes de banlieue appartiennent toutes à un grand pôle urbain, et leurs déplacements quotidiens sont pour l’essentiel soit polarisés par la ville-centre soit intercommunaux. Elles peuvent avoir la même taille qu’une ville moyenne, à partir de 3000 habitants. Saint-Aubin-de-Médoc, Le Teich et Séné se partagent le podium. Dominées par la voitures elles sont cependant tirées par la ville-centre. 

Les Villes moyennes sont des villes-centres ou des villes isolées, en tout cas des centralités ayant de 15000 à 100 000 habitants. Ce sont elles qui affichent le plus grand retard. C’est quand même La Rochelle qui tient le haut du pavé, suivie de Bourg-en-Bresse et de Chambéry. Elles ont des notes assez basses, peut-être parce que leurs citoyens sont exigeants dit la Fub, et manqueraient d’expertise technique. On tombe un peu des nues. Dans cette catégorie on a ajouté Charleville-Mézières pour son évolution, et d’ailleurs on reparlera d’elle bientôt.

 

 

Les petites villes sont elles aussi des centres ou des territoires isolés. Elles ont, selon l’INSEE, entre 5000 et 15 000 habitants. Les lauréates de cette année sont souvent sur le littoral et souvent commune touristique. Leur population est facilement multipliée par 100 l’été. Dans cette catégorie c’est Saint-Jean-de-Mont suivie de Val de Reuil qui connaît la meilleure évolution. (voir ce que j’en dit en 2021 dans La véloroute de la Seine à vélo commence à prendre forme.)  et Marseillan. Toutes trois, selon des modalités différentes, jouent la carte d’un certain tourisme (plage, parc de sports et loisirs…)

Les bourgs et villages ont moins de 5000 habitants et sont classés ici s’ils ne sont pas une banlieue. Les 3 « lauréats » sont encore des communes touristiques du littoral, Vieux-Boucau, La Tranche sur mer, Bretignolles-sur-mer, aux quelles on ajoute Julouville pour son évolution. Elles ont su capter les financements de toutes sortes et la jouer inter-communal. 

 

 

Le podium pour les Grandes Villes (plus de 100 000 habitants) donne Grenoble en premier, puis Strasbourg, suivie de Rennes. Toulouse est 22ème. 

Les métropoles françaises sont quant à elles tout à fait à part bien que dans les grandes villes, et on remarquera que celle qui s’était vue en « capitale mondiale du vélo » ne figure même plus dans les têtes de liste, elle est 12ème. Dans sa région c’est Versailles qui l’emporte. (voir ce que j’en dis dans Aller de Paris à Versailles à vélo, c’est à nouveau possible. )

 

Les Îles, enfin, ne sont que 5, elles sont isolées, ont peu d’autos et très peu d’habitants, sont souvent favorables au vélo.

 

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